Tremblement de terre

Temuco - Cullipulli - Los Angeles - Chillian



Samedi 29 mai : Bon, ben pour la motivation, on repassera. Je devais partir aujourd'hui de Temuco, mais je tousse, je snirfe, je mauviettise, et finalement je reste en ville. On verra mañana...

Dimanche 30 mai : 119km. Je retrouve mon autoroute. A un moment je passe devant un camion garé sur le coté, et le chauffeur me demande si je veux qu'il m'emmene a Santiago. Je refuse poliment, voulant boucler cette étape à vélo. Je regretterai cette décision le lendemain... Arrivée le soir à Cullipulli.

Lundi 31 mai : 81km. Je suis trés près de Concepcion maintenant, et on apercoit dors et déja les dégats du dernier tremblement de terre. Sur la route, cela se traduit par des kilomètres de troncons en travaux, sur lesquels la circulation dans les deux sens ne se fait que sur deux voies. Hyper pénible en vélo, pour ne pas dire dangereux par moments. De plus les bas cotés sur lesquels je roule sont jonchés de gravats, de crevasses et de trous. J'y crève un pneu.
J'arrive le soir à Los Angeles, grosse ville sans grand intérêt, ayant subi pas mal de dommages il y a 3 mois. L'hotel ou je loge est a moitie effondre. Aprés reflexions, je décide de prendre un bus pour aller directement à Santiago : la région ici n'est pas particulierement intéressante, et je ferais mieux de passer quelques jours de plus à vister Santiago et Valparaiso, plutot que de les passer sur une autoroute en ruine, au milieu de la circulation et des gaz d'échapement.

Mardi 1er juin : Bon ben les bus ici ne veulent pas prendre mon vélo. Il me faudra aller à Chillian, un peu plus au nord, afin de prendre un train pour Santiago, a condition que les trains circulent. Mais pas aujourd'hui : je suis fatigué et il est trop tard pour commencer l'étape. Je vais plutot aller au cinéma, c'est moins fatiguant. Je crois qu'il est temps que je change de region, celle ci commence a me lasser...

Mercredi 2 juin : 119km. Aux crevasses sur les routes succedent des ponts effondres, et la circulation devient de plus en plus chaotique. Seul interet sur cette partie du voyage, le salto de laja, une belle cascade de 50m de haut, dont la bruine me trempe des pieds a la tete en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Quelques heures plus tard, lorsque la nuit et le brouillard tombent, rouler si pres des voitures devient une veritable galere. Heureusement je ne suis plus tres loin de Chillian. C'est une grosse ville, apparemment assez agreable a vivre, connue pour son artisanat et sa soubressade, mais en ce qui me concerne c'est un simple restaurants asiatiques, proposant un buffet a volonte, qui remportera la palme du meilleur souvenir.

Jeudi 3 juin : Comme je le craignais, a cause du tremblement de terre les trains ne passent plus en direction de Santiago. Il ne reste que le bus, mais j'ai peur que ces macaques refusent d'embarquer Sylvio dans la soute. Je vais donc acheter un billet, en precisant que j'ai un velo, sans parler de la tonne de sacs qui va avec. Un peu plus tard, lorsque vient l'heure de monter a bord, le chauffeur voit la montagne de baggages derriere moi et annonce que ca va pas etre possible. Un scandale plus tard, je parviens a le faire changer d'avis, et nous partons enfin.
Quatre heures apres, nous voici a Santiago! Pour le moment j'aime bien, mais on fera le point dans quelques jours.

Hasta dans quelques jours!