Mercredi 31 mars : En quittant Punta Arenas je me rends compte qu'il y a non pas 200, mais 250 km à faire jusqu'à Puerto Natales. Mince alors, ca va prendre une journée de plus cette histoire! Et comme aujourd'hui je ne roulerai que l'aprés midi, je ne pourrai faire que 50 km. Route vallonée : je fais l'ascenseur.
Anecdote : à la seconde même où je me dis que je n'ai toujours pas de photos de rheas (les autruches du coin), est-ce qu'il y en a pas une qui sort le bout de son bec à 20 mètres de moi? Le haut paternel fait bien les choses! Par contre ces sales bêtes sont encore plus dures à photographier que les guanacos : dès qu'elles ont remarqué ta présence, elles se couchent dans les hautes herbes. On a beau leur crier qu'on sait qu'elles sont là et qu'on leur veut pas de mal, elles bougent pas d'un pouce.
Jeudi 1 avril : J'avance le plus possible pour avoir moins de route à faire demain. 114 km, dont 90 pépère, avec une bonne vitesse, et les 20 derniers face au vent (saleté!). Non seulement il ralentie énormément, mais en plus il est froid, et son souffle incessant donne mal à la tête...
Vendredi 2 avril : première partie de la journée en mode mauviette : à 8h je me reveille, prends mon p'tit dejeuner, sors de la tente, et remarque qu'elle est couverte de glace... Ni une ni deux je retourne sous la couette. 2h plus tard, re petit-dej', et j'y vais, à une allure d'escargot. Dans les deux heures qui suivent je dois manger encore 2 paquets de gâteaux, mais ca ne m'empêche pas de m'arrêter dans un chouette restau pour me commander un steack al pobre (avec un oeuf à cheval), garni de patates et oignons. Miam! Enfin je me sents rassasié, et j'envoie la purée sur les 85 km qu'il me reste à faire. Sur la fin, à partir de 17h30 alors que j'arrive dans la périphérie de Puerto Natales, le flot de voitures sur la route ne cesse de croître. C'est quand même curieux, car dans la région il n'y a que deux villes distantes de 250 km, avec presque aucune habitation entre elles. D'où ils viennent tous ces macaques? Et où ils vont?
Le soir, toujours affamé, je vais dans un restau italien et commande un plat de pâtes, suivi de lasagnes, et d'un pain trempé dans de l'huile aillée. Il fallait bien ca! Hotel, et repos pour la journée de demain. Le parc Torres del Paine est quand même à 150 km d'ici.
Samedi 3 avril : journée tranquille à Puerto Natales pour me reposer. La ville est le principale point d'accés pour aller voir le parc Torres del Paine, trés prisé par les touristes. Aussi n'est ce pas étonnant si elle développe de plus en plus ses capacités d'accueil pour trekkeurs en vadrouille. Il y a des hôtels, restaurants, agences d'excursions et magasins de sport à chaque coin de rue. Malgrés ca, la ville a su préserver un aspect trés agréable, avec de jolies maisons colorées, des jardins bien entretenus et un superbe bord de mer.
Départ demain matin pour le parc à 150 km d'ici. Deux jours aller, deux jours retour, et environ cinq jours sur place. Je m'attends à recevoir une vingtaine de messages de la mama à mon retour (aïe aïe aïe mon fils où tu es???)
Sympa tes menus de haut sportif! Mange, mange mon fils, on sait pas qui te mangera...
RépondreSupprimer(Fabrice est toujours persuadé que t'es planqué dans ton jardin à Vidau et que t'as piqué les photos au dernier National Geographic).(il ajoute que 114km en vélo d'appart' c'est vraiment un truc de mauviette)
Mon fils, mon fils, n'écoute ces jaloux !! ils sont ... jaloux...
RépondreSupprimeret manges, mon fils ! MANGES !
C'est normal qu'une maman s'inquiète! La mienne aurait déjà fais un arrêt cardiaque à force d'angoisser. :s
RépondreSupprimerSinon la photo de la marguerite, on dirait une carte postale, c'est louche, c'est louche tout ça!
A bientôt!
vu les Torres sur ARTE dans un tres beau documentaire sur les nouveaux paradis ?et meme des cylistes ; la base de depart à 2 h de marche serait une Hacienda hotel tenue par une descendante de croate ; croa moa §§
RépondreSupprimeroui ! moi aussi je l'ai vu ce documentaire ! j' ai eu un choc en voyant un petit cycliste pédaler seul contre le vent (et la pluie) au milieux de ces paysages grandioses, j'ai cru que c'était toi !!!! même bécane, même tenue, même allure.
RépondreSupprimerj' ai vu sur un plan, "ta" photo ou l'on voit des pieux sur un lac, avec des oiseaux dessus. Mais surtout, en dehors de la beauté de cet endroit, ce qui donne envie d' y aller ce sont les hommes et les femmes qui y habitent et qui en sont passionnés. Ils sont magnifiques. J 'espère que tu as pu en rencontrer et partager avec eux quelque moments. Il y a un hotel trés nature qui s appelle hotel cerro paine, on a envie d'y aller !
Régales toi bien.
Hola Chico,
RépondreSupprimerJe suis descendu du bateau et suis allé directement à El Calafate en esperant te voir... J'ai rencontré un jeune Suisse qui, comme toi, fait le tour du monde en vélo avec plus de 30000km dans les jambes; il va partir sur Puerto Natales et je lui ai parlé de toi. Peut être que tu vas le rencontrer. En tout cas, j'ai compris en parlant avec lui que la route directe entre Puerto Natales et El Calafate Calafate est "fermée" dans la mesure où il n'y a pas de controles douaniers... et il faut faire le grand tour soit 450km...
Je pense revenir en mai mais rien n'est encore clair. Si oui, on essaiera de se voir !
Adelante chico !
Hola chico,
RépondreSupprimerBon j'ai été en éclaireur pour toi et ai découvert les glaciers de El Calafate. A ne pas manquer surtout s'il y a comme aujourd'hui un super temps ce qui augmente les chutes psectaculaires de pans de banquise. Le côté sud est plus interessant que la face nord mais bon tu veras bien par toi-même et tu pourras te régaler les yeux mais également les oreilles avec les crac, boum, plouf, et autres bruits (spectaculaire !)
Hasta lueguito hombre!
Nous sommes vraiment contents de te voir faire ce voyage dont tu sembles tirer le plus grand profit personnel. Françoise compte suivre ton parcours dans une autre vie. Bonne continuation.
RépondreSupprimerFrançoise et Bernard