Auricanie

Chacao - Puerto Montt - Puerto Valras - Puerto Octay - Osorno - Los lagos - Loncoche - Villarica - Pucon - Curarrehue - Freire = Temuco




samedi 15 mai : 96km. Aprés avoir pédalé sur quelques kilomètres pour rejoindre le port de Chacao, j'embarque sur la barge qui rejoint le continent. Adios, Chiloe! Au loin on apercoit le cône du volcan Osorno, qui me servira de fond visuel toute la journée. J'arrive le soir à Puerto Montt, la plus grosse ville visitée depuis Buenos Aires, et aprés les régions désertiques du sud, une telle effervescence me terrorise : circulation, sens interdits, feux rouges, piétons à éviter, réseau routier labyrinthique... Je met une heure à trouver mon petit hôtel, recommandé par le guide. Socoro!!!




Dimanche 16 mai : 73km. Allez vite, on quitte cet enfer urbain, direction les jolis villages du nord. Je rejoins la route 5, qui au nord de Puerto Montt prend un nouvel aspect : double-voies de chaque coté, chaussées bien goudronnées, et parfaitement planes, indications claires sur les panneaux bleus, péages à l'entrée... Hmmm? Ah ben oui, c'est bien ce qui me semblait : je suis sur une autoroute! Damned! Bon ben tant pis, on va pas faire demi-tour maintenant. A 20 kilomètres au nord de Puerto Montt se trouve la jolie ville de Puerto Valras, sur le lac Llanquihue, avec le volcan Osorno situé sur la rive en face. Je quitte donc la voie rapide pour y faire un tour, mais pas question de payer le péage! Je me faufile discrètement par une des voies fermées à la circulation et... passe devant un détecteur de voitures situé devant la barrière. Alaaaarme! La caissière m'apercoit, et je me sens obligé de bredouiller quelques excuses.. Mais non, me dit-elle, pour les vélos c'est gratis, passez donc sur le coté! Elle me confirme au passage que les cyclistes sont acceptés sur l'autoroute, du moment qu'ils ne dépassent pas les 110 km/h. On fera attention...
La ville est aussi jolie que ce qu'en dit le guide, et le paysage autour est superbe. Aprés en avoir fait le tour, je continue vers un autre village situé également sur les rives du lac : Puerto Octay. La route qui y mène est magnifique : bois, paturages, volcans, fermes à l'architecture bavaroise (plein d'Allemands dans la région). J'arrive le soir à destination, on fera la visite demain.




Lundi 17 mai : 56km. Moins jolie que Puerto Valras, Puerto Octay est plus petite et plus calme. J'en fais vite le tour avant de partir de nouveau, toujours vers le nord. Je reste sur une petite route, tout aussi jolie que celle de la veille. Arrivée le soir à Osorno, ville sans grand interêt.




Mardi 18 mai : 101 km, qui me font franchir le cap des 2000. RAS. Arrivée le soir à Los Lagos.




Mercredi 19 mai : 87 km. RAS. Arrivée le soir à Loncoche.




Jeudi 20 mai : Petite étape de 46km aujourd'hui, pour aller à Villarica, jolie ville située sur le lac Villarica, prés du volcan Villarica (ils se sont pas foulés pour les noms...). Il y a plein de choses à faire dans les parages, mais comme vendredi c'est férié et qu'ensuite c'est le week end, rien n'est ouvert.
Le lundi je file vers Pucon, à 25km de là, meilleur base que Villarica pour explorer les environs, mais un peu plus cher. Je fais au passage quelques achats pour el sylvio : nouveaux plateaux de vitesse, freins, nouvelle chaîne plus costaude... Ca a interêt à tenir jusqu'à Quito!




Mardi 25 mai : Il est temps de se dégourdir les gambettes, et pour ca quoi de mieux que l'ascension d'un volcan de 2800 mètres de haut? Le volcan Villarica est probablement le plus beau de la région, avec une forme de cône parfait, un sommet enneigé, et des volutes de fumées qui s'échapent en permanence de son cratère.
Je fais ca avec un groupe et des guides sympas, qui nous filent tout le matos nécessaire pour qu'il n'y ait pas trop de morts en route (vêtements, bottes, piolets, casques, crampons, et....luges, car la redescente se fait sur les fesses!). L'ascension prendra toute la matinée, nous emmenant au dessus d'une superbe mer de nuages, et jusqu'au bord du profond cratère fumant. Pas de lave visible ce jour ci hélas, mais on pouvait entendre juste en dessous ses impressionants bruits de ressac et d'explosions. Le retour fut bien plus fun que la montée, en descendant à toute allure sur nos luges-pelle. Petit carrambolage à un moment : on s'est tous rentrés dedans à toute allure, mais y a pas eu de morts donc c'est cool.




Mercredi 26 mai : On continue la visite de la région, mais aujourd-hui en bus, parce que dans la fond, je suis une mauviette. A 35 km de Pucon, Curarrehue est un petit village essentiellement constitué de Mapuches. Littéralement "peuple de la terre", les Mapuches forment la communauté indienne qui au 19eme siecle fut la dernière à se rendre face aux armées européennes. Peuple autrefois fort et fier, leur culture risque toutefois de disparaitre, contaminée par la civilisation occidentale qui gagne le pays a tres grande vitesse. Ma visite fut un peu amere : apparemment seul le tourisme permet d'éviter ce sort funeste. De ce fait, en automne et en hiver, lorsque les visiteurs se font rares, Curarrehue devient un village exactement semblable a tous ceux que j'ai eu l'occasion de visiter jusque la.




Jeudi 27 mai : Allez on leve l'encre, direction Temuco, grosse ville apparemment bien cool, rendez vous des hippies du coin, et ou la communaute Mapuche reste tres présente. C'est a 119 km de la, et je ne trouve rien de plus intelligent que de partir a 15h30, sachant qu'il fait nuit a peine deux heures plus tard... Voyage de nuit donc, sur une petite route secondaire qui traverse une vaste et sombre foret, avec la brume qui forme un voile au dessus du sol. Et les bruits dans les fourres, ce sont des loup-garous ou quoi? Dans le doute on va accélerer la cadence... Quelques heures plus tard, j'arrive en un seul morceau a Temuco, mais avec un gros rhume... Arf.. rideau!




Vendredi 287 mai : snirf snirf... Wisite de la wille, bien blus agréable que Puerto Bontt. Je be balladerai des heures dans les barchés, certains artisanaux, qui brésentent l'artisanat Bapuche, et d'autres blus traditionnels, de fruits et légubes. J'achete un grand boncho pour be tenir chaud. Et des bouchoirs aussi...
Fin de l'Auricanie, on bouge, vers Santiago et Valparaiso, a 700km de la.. On se botive! Snirf...