Santiago & Valparaiso

D'aprés les echos que j'avais eu de Santiago, qui la dépeignaient comme une ville laide, et extrèmement polluée, je dois admettre que je n'étais pas particulièrement chaud pour y passer plus d'un ou deux jours, préférant me diriger rapidement vers Valparaiso, un peu plus à l'ouest. En fin de compte, il s'avère que c'est l'une des ville les plus agréables que j'ai pu voir depuis le début du voyage.

Comme dans toute capitale, on peut y visiter quelques musées tres intéressants, notemment une superbe collection d'objets précolombiens, et de nombreuses expositions d'arts contemporain. Mais on prendra plus de plaisir encore à se ballader dans les rues, ou reigne une animation des plus agréables : orchestres ambulants, tournois d'echecs, prédicateurs fous, oeuvres d'art monumentales ephémères, mimes, chanteurs, danseurs, dessinateurs... la liste est longue et je passe deux jours complets simplement a observer cette abondance d'artistes et de manifestations culturelles spontanées (de très grande qualité : le talent des artistes chiliens est surprenant, leur art s'est répendu dans les rues comme une trainée de poudre, a la chute de la dictature Pinochet, mettant fin a une période de repression et d'interdictions de tout mouvement culurel indépendant).
Au niveau urbain, on est très loin de la démesure de Buenos Aires. Les bâtiments y sont bien plus bas, plus espaces, bordés de places et d'espaces verts, mais aussi plus beaux, avec des façades relativement anciennes et pleines de charme.
Le hic, en revanche, c'est ce gros nuage de pollution, cette voûte grisâtre et nauséabonde qui stagne au dessus de la ville, masquant partiellement le superbe paysage environnant (la ville est située aux pieds de la Cordillère des Andes dont on arrive a peine a distinguer les majestueux sommets).

Le lundi, je file vers Valparaiso, pour deux jours de visite intensive. Valpo, comme la nomment ses habitants, est une ville surprenante, insolite, et bourrée de charme. Elle est formée de 44 collines, et d'une mince bande de terre plane qui s'étire le long de l'océan : el plan. Sur ce dernier se trouve le quartier du port (commercial), animé jour et nuit par une population haute en couleurs, et ou les grues géantes et les containers se succèdent tout le long de la côte.
Mais ce sont avant tout les quartiers des collines, hérisses de milliers de maisons en tôle colorée, qui font le charme de la ville. A cause du relief particulier, le plan de la cité est extrêmement chaotique : adieu les traditionelles rues en damier Américaines, on se retrouve vite plongés dans un véritable labyrinthe tortueux et essouflant, où le moindre égarement implique que l'on devra probablement remonter ou redescendre les centaines de marches de l'un des nombreux escaliers abruptes qui s'entrecroisent. Une douzaine d'antiques funiculaires permettent d'éviter certaines montées, mais ce n'est pas forcemment le moyen de locomotion le plus sûr pour accéder au sommet. En tout cas c'est ce que l'on peut penser lorsque la cabine se met a grincer, a vibrer, et que l'on apercoit le vide sous nos pieds, entre les planches de bois espacées qui forment le plancher.
Il existe dans un des quartier le "musée en plein air", une série de rues dont les murs (et les sols, lampadaires, bancs...) sont entièrement peints par les élèves de l'école d'arts de Valpo. Mais en réalite il est difficile de savoir où se commence et où se termine cette zone, car une grande partie de la ville est également decorée par de superbes graffitis, et on y déambule pendant des heures sans même remarquer le temps qui passe.
Je terminerai ma visite avec la pitoresque Sebastiana, l'une des maisons du célèbre poète Chilien Pablo Neruda, aprés quoi je rentrerai sur Santiago afin de prendre un bus et rejoindre le pôpa a Buenos Aires.

A bientôt!